ATTENTION : ce site est réservée à des lectrices averties.

Il traite de la chirurgie des seins qui tombent et retrace mon aventure dans cette intervention. Des images de seins de tous genres, ainsi que des photos post-opératoires peuvent choquer.

Pour rendre mon blog utile, je ne cherche ni à plaire, ni à montrer une image avantageuse de moi-même. Ne souhaitant offenser personne, merci de bien vouloir quitter cette page si votre sensibilité ne vous permet pas d'aller plus loin !

Aux autres, bonne lecture !

lundi 27 juin 2016

Ptose mammaire J+1 : lendemain de l'opération

Je me suis réveillée vers 8h45. Une femme venait s'installer dans la chambre. Du coup on a un peu papoté. Elle venait pour une réduction mammaire. Les cicatrices et les suites post-opératoires sont les mêmes.

Devant mon triste petit déjeuner, j'attendais impatiemment qu'on vienne me libérer de mon corset-pansement serré à mort, qui m'empêchait de respirer.

"On a passé 4 heures sur vos seins, je me suis battue avec !"


C'est ce que me dit ma chirurgienne en entrant dans la chambre, avec un grand sourire (ouf). Elle m'explique que ça a été très complexe, que mes seins originaux étaient très durs à travailler et modeler. L'opération qui devait durer 2h30 a duré 4h. Mais que le résultat était fabuleux (à ce mot une partie virtuelle de moi se laisse tomber sur une gros coussin en satin en mode ouf !)

En 3 coups de ciseaux, elle fait sauter le corset, j'ai enfin pu respirer, quelle libération.
J'ai aussi vu mes seins, du dessus, j'ai fait "waw" !

C'était si propre et bien sculpté, je ne m'attendais pas à ça. On a immédiatement mis le soutien-gorge de maintien. Cool pas trop moche et un peu décolleté.


Je m'attendais à avoir avec dégoût des tétons sanguinolents (disons-le) et vraiment c'était tout clean tout propre. Un plus dû au pansement ultra serré de la nuit je pense.

Je devrai garder ce soutien-gorge de maintien jour et nuit pendant 3 semaines / 1 mois. C'est la phase de cicatrisation la plus importante. Plus les cicatrices sont comprimées, plus elles seront belles.
Et dans cette phase, les 10 premiers jours sont primordiaux : pas le droit à l'effort, pas de sac à main s'il n'est pas ultra léger, pas de porte à tirer trop lourde. De toute façon, ça fait mal aux pectoraux, donc dès que ça fait mal, c'est qu'il ne faut pas faire.

En effet, dans mon cas, les prothèses sont mis sous le pectoral, pour un rendu plus naturel.
C'est aussi plus douloureux en post-opératoire.

Au niveau des douleurs, on m'a prescrit du Tramadol et du Paracétamol que j'utilise en continu (pour ne pas laisser la douleur s'installer).

Ce qui fait mal :

La douleur que je ressens ce jour là n'est pas liée aux incisions mais à la présence des prothèses qui se font leur place dans les chairs. Quand je passe d'une position à l'autre, je sens leur mouvement de gravité et ouille ! Et ce malgré le soutif.
Les douleurs sont donc internes.
Quand je toussote ça fait mal. Je ne peux pas non plus prendre de très grandes inspirations encore.

L'état des seins :


Ils sont actuellement à l'état bionique-cosmique. Quand je m'allonge rien ne bouge, ce sont des montagnes qui tiennent en place, hyper dures ! :D

Lorsque je touche mon décolleté on a la dureté relative d'une aubergine !

Je n'ai pas du tout encore idée de la sensibilité des tétons (60% des femmes perdent leur sensibilité après l'opération, certaines la retrouve dans les 6 mois, d'autres jamais vraiment).



Ma chirurgienne m'a conseillé de mettre des cotons ronds sur les bouts de sein pour leur faire un petit endroit tout doux dans le soutien-gorge.





Voilà le rendu debout en soutien-gorge. Ils sont enormous, heureusement ça va dégonfler. Avant mon sein droit faisait un petit D, j'ai dit que je voulais un petit D. Là on est en mode pastèque prête à craquer. Il va falloir être patiente. Habillée j'ai l'air moins bien qu'avant, genre grande dame baraque avec des seins taille E bien rangés dans un soutif barricadé. Pas trop ma silhouette de rêve...


Mon homme est venu me chercher, il pensait me trouver alitée en train de gémir, je lui ai ouvert la porte, quasi prête et on a de suite été dans la salle de bain pour que je lui montre ! J'étais tellement contente, et lui aussi, il a sursauté de bonne surprise : "c'est clean ! Je m'attendais pas à ça".

Il faut dire que je l'avais préparé au pire, pour qu'il ne soit pas déçu... genre "tu sais, je vais sûrement avoir des Frankenstein à la place de seins, ça va couler jour et nuit pendant une semaine, etc"...

Bon en l'occurence ça a un tout petit peu coulé, mais dans le genre petite goutte dans le soutif, tout va bien.

Nous sommes rentrés à la maison. J'ai un peu bossé sur ordinateur. Puis le soir on s'est fait un film j'étais calée, hyper droite, dans le canapé, pour ne pas avoir trop mal, et ça a été.

Le coucher a été un peu dur : le passage à la position coucher, toujours difficile. Mais je me suis vite détendue. J'avais peur de ne pas réussir à dormir, moi qui dort toujours sur le côté ou dans des positions à la Marty McFly...  Mais curieusement, ça a été, je pense que mon corps ne demandait que ça.

J'ai fait quelques respirations de pranayama pour encourager mon corps et lui faire du bien. Il me l'a bien rendu comme toujours. J'ai très bien dormi.

Mon homme m'a fait quelques caresses sur le décolleté, et ça m'a beaucoup détendue.
J'ai été contente de voir que malgré ce qui se passait dans le soutien-gorge, mon envie sexuelle était toujours là. Moi qui craignait la perte totale de mojo...

Tout va bien.