ATTENTION : ce site est réservée à des lectrices averties.

Il traite de la chirurgie des seins qui tombent et retrace mon aventure dans cette intervention. Des images de seins de tous genres, ainsi que des photos post-opératoires peuvent choquer.

Pour rendre mon blog utile, je ne cherche ni à plaire, ni à montrer une image avantageuse de moi-même. Ne souhaitant offenser personne, merci de bien vouloir quitter cette page si votre sensibilité ne vous permet pas d'aller plus loin !

Aux autres, bonne lecture !

vendredi 5 août 2016

J+30 = bilan à 1 mois

Bonjour,

Et oui j'ai pris du retard, mais pas tant que ça !

1 mois, un palier est passé, et je vais vous faire un petit état des lieux :


à 1 mois :


- les cicatrices sont bien fermées, plus ou moins rouges selon la chaleur

- ma petite infection de sous le sein gauche guérit très doucement, mais ce n'est pas encore fini.

- elles ne sont plus douloureuses

- je peux me doucher sans aucun soucis, sans protection

- je n'ai plus de douleurs dans les seins au quotidien

- mais il y en a quand je cours et que ça secoue, du coup, pas encore le moment de reprendre le jogging, même avec un soutif de sport médical

- le dessus des seins est souple et dégonflé

- le dessous des seins et les côtés externes sont encore durs et gonflés

- du coup, dormir sur le côté et se tourner la nuit, se fait encore en délicatesse, avec une sensation de gros ballons à l'intérieur

- je peux tout faire avec les bras, même quelques pompes

- tout va bien au niveau des pectoraux

- je peux dormir seins nus sans soucis quand il fait trop chaud

- je ne me sens

- on m'a conseillé de mettre des pansements en silicone transparents sur les cicatrices pour les aider à être plus belles (articles dédié bientôt)

- les mamelons ont retrouvé leur érectilité, ouf !

- mais pas encore leur sensibilité, bien que celui de gauche recommence à avoir des sensations

- les seins nus n'ont pas encore retrouvé leur place dans la sexualité pour des raisons de sensibilité, mais avec une couche fine dessus (brassière fine, soutien-gorge, nuisette, débardeur fin etc...) , ils peuvent participer sans soucis !



A 1 mois, bien qu'encore gonflés ils font bien plus naturels qu'avant, et malgré les cicatrices, je dois le dire :

j'aime mes nouveaux seins, et je m'habitue très bien !


Pour ces 1 mois, je vous ai pris des photos des cicatrices avec un vrai appareil et non mon portable. Ainsi c'est beaucoup plus détaillé et vrai.


Les traces que vous voyez sur la peau sont des restes du sparadrap Micropore que je n'ai finalement pas supporté avec la chaleur.




Ci-dessous on voit bien qu'il y a des fils à l'intérieur





La petite croûte sous le mamelon est partie dès le soir de la photo, sous la douche. Elle était très fine.






mardi 19 juillet 2016

J+18, à J+23 : ERK, une petite infection sous le sein

Bonjour, 

Attention cet article comprend des photos encore moins agréables que d'habitude, car petite infection

Merci de vous être inquiété de mon silence, tout va bien.
J'attendais la résolution d'un soucis pour en parler en globalité. 

J+19

Avec la chaleur, les sparadraps étaient insupportables. Je l'ai ai enlevé et la colle avait fondu, ça a été peu agréable...

Mauvaise surprise sur la compresse que j'avais casée sous le saignement 2 jours avant...  Du pus !
La plaie ne s'était vraiment arrangée. Ca m'a plombé, car c'est vraiment dégueu et morbide... 

Il y avait du blanc sur la plaie, qui n'était pas du pus. Comme une croûte blanche. Dans doute les bactéries et l'humidité du pli sous le sein avec cette chaleur. Ca a macéré malgré la compresse.



J'ai décidé de ne pas paniquer, j'ai nettoyé à l'anti-septique, ça n'a pas du tout changé la tête de la plaie...

Puis j'ai été préparer de l'argile verte... Je n'ai pas pu la faire reposer 1 heure comme il faudrait car c'était tard le soir. 

Pour connaître les vertus de l'argile verte sur les blessures voir ces sites :http://lenchanterre.over-blog.com/article-remede-l-argile-verte-voie-externe-49427631.htmlhttp://la-boite-a-sante.com/les-bienfaits-de-largile-pour-cicatriser-les-plaies/http://www.sos-detresse.org/conseils-pratiques/argile.htm

J'y ai ajouté le cocktail d'huiles essentielles purifiantes et cicatrisantes :

- huile essentielle de lavande
- huile essentielle de ciste lanifère
- huile essentielle d'arbre à thé

J'ai appliqué ça généreusement, et j'ai fait un pansement, pour la nuit.
J'avais prévu de changer matin, midi et soir.




J+20


Au matin, l'argile sèche était teintée de jaune, elle avait bien travaillé. 
J'ai continué ainsi 3 jours.



J+21


Le pus disparaît mais la plaie reste rouge. 
Honnêtement, la photo fait + mal au ventre que la réalité. Ce n'est pas un "trou" béant, c'est vraiment de la surface. Un point a dû sauté. Et c'est une zone fragile. Aucune douleur.



J+22


Ca sèche, mais c'est jauni, je ne sais pas quoi en penser, est-ce normal? Est-ce un stade de ce type de croûte? 



J+23

J'ai pris une photo avec un flash car on voit quand même mieux et aussi pour envoyer à ma chirurgienne... Je trouve inquiétant ce que je vois...  

Photo du matin :


Je décide de passer au miel, pour aider la cicatrisation et pour avoir un antiseptique sur la plaie constamment.

Petit rappel de la recette :


Concocter une pâte :

- miel
- 4 gouttes d'huile essentielle de lavande
- 4 gouttes d'huile essentielle de cyste lanifère
- 2 gouttes d'huile essentielle d'arbre à thé

(pour en savoir sur les vertus soignantes et cicatrisantes des huiles essentielles, consultez cette intéressante page). 


Photo du soir, après une journée de miel (le flash rend des couleurs bizarres, je ne suis pas jaune !) :



J+24 :


Encore posé du miel toute la journée, mais le soir, toujours une sale tête :


Trop peu d'amélioration pour moi en 5 jours. Demain j'appellerai ma chirurgienne, je sais qu'elle n'est pas là, mais l'infirmière me répondra.


J+25 :


Trop dur la chaleur et les compresses de miel... Je décide de me doucher, pour la première sans pansement, sans sparadrap : 100 % nature.

Et ça a fait beaucoup de bien.

J'ai laissé couler l'eau longuement. J'ai massé un peu mes seins avec de la Betadine Scrub qui restait. 

Et j'ai dormi seins à l'air.

Eau + air  = bonne cicatrisation !  En supposant qu'il n'y a pas de grosse infection.



L'infirmière m'a dit que ce n'était pas grave mais qu'il fallait quand même soigner ! 
Elle m'a envoyé par mail une ordonnance : 

- Algosteril 10x10 = ce sont des compresses à humidifier avec du sérum physiologique et font agir sur la plaie. 
- Pansements Mépitel Border =  des pansements assez larges et adaptés pour faire tenir.

J'espère que cela créera un environnement qui va ENFIN permettre à la plaie de se fermer proprement. Car là... Avec cette chaleur c'est dur.

Je vous en dirai des nouvelles bientôt !

 

lundi 11 juillet 2016

J+17 : le choc, observation des cicatrices en T inversé

Dans le dernier article, je vous expliquais comment j'ai soulagé mes cicatrices péri-aréolaires.

Ca va beaucoup mieux, ça a été rapide. J'ai bensûr toujours quelques douleurs et tiraillements, mais je vois que ça cicatrise bien : les incisions passent du rouge à la texture "croûte" , fines et grises, avec apaisement des tissus autours.


La petite zone de jointure sous l'aréole s'est bien améliorée :


On m'a dit de changer les sparadraps tous les 5 jours. Aujourd'hui ça faisait 4 jours, et avec cette chaleur, j'avais vraiment envie de les changer. Surtout sous le sein ou ça transpire beaucoup.

Je me suis lancée, avant la douche. J'ai décollé les sparadraps, ce n'était pas très agréable.

Puis j'ai nettoyé avec l'antiseptique et un coton. Et j'ai observé.

C'est la première fois que je les voyais comme ça, seule, avec tout mon temps.

Et je fois bien avouer que c'est un choc.
On y est : ils sont là les VRAIS Frankenstein dont on avait souvent plaisanté. Et ça ne prête pas vraiment à rire ... ces chairs rapprochées et cousues ensemble.

Dans mon cas c'est très propre, l'incision est fine. Mais cette ligne rouge entre les deux... cette irrégularité... Ca fait tellement viande de cuisine. On dirait que c'est tout frais, mais que ça ne coule juste plus.

Mais bon, je pense que c'est un passage obligé : le voir, le regarder, l'observer, l'accepter, en prendre soin pour les meilleures suites :



Cette photo montre, selon moi, la réalité de l'opération :



Il ya un petit fil aussi à l'intérieur, dans la jointure du bas qui est fragile.

On comprend donc pourquoi c'est plus vivable avec le sparadrap Micropore chair sur les cicatrices.

Ca m'a un peu plombé de voir ça. Mais surtout, quand j'ai nettoyé la zone du pli du dessous, la jointure a saigné... J'avais pourtant passé le coton très doucement... Ca a saigné un peu, disons que ça a rempli un peu mon coton. Mais je ne m'y attendais pas, et la partie basse de mon sein m'a semblé tellement... fragile et non fermée ! Ca m'a un peu soulevé le coeur.

Avec le saignement, je n'ai pas osé aller me doucher comme ça. Je me suis donc lavée le haut au lavabo, et le bas dans la douche.

Puis j'ai remis des sparadraps propres, mais au niveau du saignement, j'ai ajouté une compresse.

4 jours après l'opération, c'était le dessus du sein qui prenait des hématomes post-opératoires.
Et là, à J+17 c'est le dessous du sein qui réagit enfin : il se violace, jaunit... Ca se reconstruit là dedans, et ça va enfin dégonfler un peu.

Après ce saignement, je vais être bien plus vigilante dans mes mouvements dans les prochains jours, et je vais faire attention à mes positions au lit, j'aurais peur que ça tire sur les berges pas encore fermées...

Je reprends les massages à l'Arnican Gel pour la partie basse du sein, tous les soirs avant de dormir.


J+16 : soulager les cicatrices récentes

Bonjour,

Comme vous l'avez vu dans le dernier article, j'ai eu une mauvaise réaction des incisions péri-aréolaires sous le sparadrap.

J'ai donc retiré le sparadrap et ai simplement mis des compresses. La zone étant en inflammation, j'ai décidé de prendre les choses en main pour aider au mieux les tissus à se calmer et à se régénérer. J'ai senti qu'il fallait un coup de pouce.

Rappel de mes cicatrices, la veille au soir :




Pour une seule nuit, j'ai concocté une pâte :

- miel
- 4 gouttes d'huile essentielle de lavande
- 4 gouttes d'huile essentielle de cyste lanifère
- 2 gouttes d'huile essentielle d'arbre à thé

(pour en savoir sur les vertus soignantes et cicatrisantes des huiles essentielles, consultez cette intéressante page). 



Après avoir vaporiser de l'antiseptique, j'ai appliqué généreusement cette pâte sur toute l'aréole, en débordant bien. J'ai posé les compresses et j'ai passé la nuit avec. Le miel est antiseptique et cicatrisant, et les huiles sont purifiantes. Je voulais quelque chose de plus actif et intense que l'antiseptique transparent.




J'ai donc passé la nuit ainsi. Au matin, c'était un peu apaisé. J'ai nettoyé avec de l'antiseptique (à faire avant chaque application de quoique ce soit).

Puis je suis passée au baume Cicaplast Baume B5, de la Roche Posay.





J'en ai tartiné généreusement le bout des seins, puis ai posé une compresse. Deux fois par jour, et avant de dormir. Le baume a apporté un soulagement des douleurs et tiraillement, il est vraiment doux et m'a vraiment fait du bien.

On voit les photos suivantes que la zone autours des aréoles travaille intensément. En 24 heures de ces soins, les cicatrices sont moins rouges.







Aujourd'hui je découvre qu'il y a un fil, à l'intérieur, qui sort un peu, au niveau de la zone très délicate qu'est le haut de la cicatrice en T. En effet c'est une zone fragile car jointure entre toutes les berges. C'est souvent ici qu'on rencontre des problèmes de cicatrisation. J'y fais très attention, il ne faut pas que ça s'ouvre !





 Voilà pour aujourd'hui, je continue ces soins et à garder les cicatrices propres.







vendredi 8 juillet 2016

J+15 : ouille mes têtons

Sous ce titre digne d'un mauvais film érotique des années 70, se cache une réaction au sparadrap !

Comme je vous l'ai dit hier, après le retrait des stéri-strips, on m'a mis du sparadrap Micro-pore sur les incisions.

Le soucis c'est qu'au soir, toute la zone des aréoles avait changé de tête... Ca m'a inquiété. J'ai dormi comme ça, mais ce matin, j'ai un peu bad-trippé... Le bout de mes seins était tout gonflé !


< Hier VS aujourd'hui >


On ne voit pas très bien en photo... Voici une autre vue :




Ca peut-être une réaction au retrait des pansements, mais le fait qu'une colle soit posée sur des incisions relativement fraîches me semble plus propice à l'inflammation.

J'ai donc viré le sparadrap, et ça a été désagréable, et j'ai nettoyé avec un antiseptique transparent qui ne pique pas, la sensation de froid à fait du bien.

J'ai fait une sieste, seins libres et nus avec ventilo, en espérant qu'au réveil ça irait mieux, mais bof.

Ca tiraille, ça picote, mais j'ai surtout une sensation d'inflammation.

Mes aréoles n'ont pas la même couleur, ni même la même texture.



J'ai écris à ma chirurgienne pour demander si c'était OK de zapper le sparadrap et de juste mettre des compresses, elle m'a dit "aucun soucis".

Le sparadrap sur mes autres cicatrices (en T inversé) n'a posé aucun problème !

C'est peut-être normal, c'est peut-être une réaction de la peau, qui sort de 15 jours d'étouffement total sous steri-strip... Je ne sais pas, on va voir dans les jours qui viennent.

Là, ça ressemble tellement à  du caoutchouc que ça me fait peur. J'imagine des horreurs, genre le téton n'est plus bien connecté et se nécrose ... ERK !

Enfin... relativisons... l'inquiétude existe pour nous permettre de réagir à l'avance. Je vais surveiller et faire ce qu'il faut !


jeudi 7 juillet 2016

J+14 : retrait des pansements, découverte des cicatrices

Bonjour,

C'est par une merveilleuse journée d'été parisienne, que je me suis levée la tête dans le c*l pour aller, bien trop tôt à mon goût, au deuxième RDV de contrôle, où on m'enlèverait les pansements. (J'avais bu trop de mousseux la veille, j'avais mal dormi huhu!).

Pour rappel, dans mon cas : pas de fils, pas de points de suture, juste des stéri-strips (que vous pouvez voir ici ) et par dessus des sparadraps très fins, couleur chair (visibles dans les derniers articles).

C'est l'assistante infirmière de ma chirurgienne qui fait les manipulations, et ma chirurgienne passe juste vérifier que tout est OK, et éventuellement répondre à mes questions.

Seins nus, je me suis assise dans le fauteuil médical. L'infirmière a retiré les sparadraps, ça n'a pas fait mal. C'est vraiment du fin. Elle a tout de même ajouté une huile "anti sparadrap qui colle", au cas où...

J'ai découvert mes cicatrices péri-aréolaires et honnêtement j'ai trouvé ça propre. Je n'étais pas surprise par la forme imparfaite, je sais que ça se tasse en cicatrisant plus.

Là on est seulement 14 jours après l'opération, et je m'estime chanceuse de ce que je vois.
Voici donc, refait à la maison, la première vision que j'ai eu :




L'infirmière a nettoyé les cicatrices avec une compresse et un antiseptique qui ne pique pas (ouf ^^), puis a recouvert de nouveau les incisions avec du sparadrap chair. Elle m'a donné le rouleau, il va falloir que je le refasse tous les 5 jours (ça tient bien sous la douche, mais bon, faut renouveler).

Il s'agit du sparadrap Micropore de 3M, couleur chair. Il est très très fin, et colle d'une façon qui ne fait pas mal du tout au retrait (vous vous en doutez puisqu'on le met sur des cicatrices non finies).





Pour le reste je n'ai pas vraiment pu voir. Mais j'ai demandé à prendre une photo avant qu'elle pose les sparadraps.



Voilà les Frankenstein dont on a tant parlé ah ah. Bon je suis plutôt satisfaite. J'ai étudié énormément de cas avant de me faire opérer, et quand je vois ça, je vois que c'est bien parti !
Ca va se lisser dans les prochaines semaines.

Je vais me faire un programme adapté (que je vous partagerai) pour optimiser la cicatrisation.
J'attends encore 10 jours sans rien faire.


A ce stade :

- le sparadrap Micropore protège mes cicatrices de tout frottement et de tout parasitage externe
- le soutien-gorge de maintien compresse encore un peu, pour que la cicatrisation soit plus belle (le relâchement séparerait un peu les berges et élargirait les cicatrices)
- je (ou mon homme) masse mes seins tous les soirs avec un mélange d'huile de jojoba - amande douce et surtout huile essentielle de lavande qui est bonne pour les lésions de la peau et pour la cicatrisation. Biensûr je le fais SUR le sparadrap. Ainsi quelques essences atteignent la zone, mais sans l'agresser. Et ensuite, je dors super bien, lavande oblige.

Par rapport à mon dernier post, où je me rendais compte que mon soutien-gorge de maintien était sous-taillé : on m'a donné la juste taille aujourd'hui et ça va beaucoup, mais beaucoup mieux.


Niveau convalescence :

Tout va bien, j'ai repris une vie normale. J'ai encore des douleurs quand les pectoraux sont sollicités de trop... Je ne peux pas me laver le dos seule comme avant par exemple. Et tirer certaines portes trop lourdes pose problème. En dehors de ça, je vis mes journées normalement. Aujourd'hui j'ai passé du temps dans les soldes avec du monde, je ne me suis pas sentie mal.

Je me lève et me couche au lit avec une gêne mais sans douleur. Par contre dormir sur le côté dur dur... je le fais mais le changement de position dans un sens ou un autre est un peu douloureux.

Les seins ont bien dégonflé sur le dessus, mais sur le dessous, c'est pas fini du tout.

Au niveau des incisions : la peau travaille dur pour cicatriser, donc ça tiraille, ça gratouille, parfois ça pique un peu, tout au long de la journée, mais ça va.

Je pense pouvoir faire de la marche active, mais courir surtout pas. Ca me manque, j'ai envie de bouger. Je ne peux même pas encore faire de stretching car rien que toucher mes pieds me fait mal aux seins. J'essaye de marcher un max, et manger hyper healthy pour ne pas me ramollir.


La sensibilité perdue :

Lors de ce RDV ma chirurgienne m'a posé la question. elle m'a dit que c'était rare que les femmes perdent la sensibilité des deux bouts de sein. Mais elle était quand même étonnée que je ne sente rien de chez rien. Du coup, seule la patience va me répondre.

Pour le côté du sein dont je vous avais parlé, totalement insensible, elle m'a dit que ça allait revenir. Que les nerfs touchés devaient repousser et que c'était dans l'ordre de 1 cm par mois, donc plusieurs mois à patienter.

Voilà, pour les + 14 jours.





mardi 5 juillet 2016

J +7 Petit craquage

Ca commence à devenir rude.
J'ai mal et pour moi c'est lié au soutien-gorge. Je commence à avoir mal aux côtes, mais violamment.

Les nuits sont dures, j'ai beaucoup de mal à me détendre. Le dos fait mal, et j'ai la respiration comprimée. Je me réveille systématiquement à l'aube et reste dans l'inconfort total pendant 2 heures si j'arrive à redormir après...

Ma chirurgienne avait pris mon tour de poitrine sous les seins : 93 cm, et a donc déduit que le soutien-gorge de maintien sera un 95D. Elle m'a proposé qu'on les prenne pour moi et j'ai dit oui... 2 x 60 euros.

Or, maintenant dans le doute et la souffrance, j'ai été visité le site du fabricant : www.cerecare.fr  et je tombe sur un tableau de guide des tailles :


Pour mon tour sous-mammaire de 93 cm, il m'aurait fallu un 105 ou 110 D !
J'ai notifié ce soucis l'assistante de ma chirurgienne, qui va me commander un nouveau soutien-gorge 105D gratuitement.

Je ne peux pas rester comme ça. Je vais tenter avec un soutien gorge de sport en attendant de recevoir le nouveau, dans 3 ou 4 jours.

Pas n'importe quel soutif de sport, j'ai ramené un truc de Californie, c'est une armure... Le maintien est franc, rigide, mais plus confortable. Les seins seront bien enveloppés et tenus. En attendant.

A part ça, quelques tiraillements au niveau des incisions de font de plus en plus sentir. On doit être à une phase de cicatrisation qui veut ça. Est-ce que des croûtes de forment? Je n'en sais rien. Je ne verrai ça que dans 6 jours, pour le retrait des sparadraps. Je découvrirai mes cicatrices.





mercredi 29 juin 2016

J+4 ; hématomes, perte de sensibilité, et nuits inconfortables

4 jours après l'opération, je peux bouger comme je le souhaite, lever les bras, mettre des T-shirts sans difficulté. En revanche, je ne peux pas m'affairer trop longtemps avec les bras (genre ranger la cuisine), ça me fatigue très vite.

Je dors mal, je commence à avoir mal au dos de ne pouvoir varier les positions, mais c'est surtout le soutif qui me gêne, il me serre beaucoup, surtout dans le dos et sur les côtes, et allongée c'est pire. Dur dur...

A ce stade voici les sensations :

- une sensation de glouglous étranges quand les prothèses bougent parfois
- des douleurs vagues dans les seins tendus
- rarement, des douleurs plus vives au niveau des incisions

Défaire le soutien-gorge de maintien 2 fois par jours pendant 5 minutes pour respirer me détend. Mais c'est lui qui assure que les berges des zones incisées se tiennent bien pour une parfaite cicatrisation, donc vraiment pas plus.

Apparition d'hématomes





Des hématomes apparaissent de façon vraiment vive. C'est très jaune. J'ai décidé de masser mes seins 2 fois par jour avec le gel Arnican, qui aide beaucoup et qui a une odeur qui me rend folle :)

J'en mets une bonne quantité et je masse en toute légèreté en petits ronds circulaires sur tout le tour du sein. Le soir c'est mon homme qui me le fait car ça m'aide à me détendre.




Je pense que ces petites stimulations toutes douces sont très bonnes pour la peau et pour aider les seins à dégonfler. Même si ce n'est pas entièrement pénétré, je remets le soutien-gorge par dessus.

Je vais faire ce rituel jusqu'à complète récupération de la peau.


Découverte des pertes de sensibilité


C'est en massant que j'ai pu découvrir des pertes de sensibilité.

Des normales : comme le bout des seins (60% des femmes perdent leur sensibilité des aréoles après l'opération, certaines la retrouve dans les 6 mois, d'autres jamais).

Des surprenantes : la quasi moitié de mon sein droit est insensible. Mais complètement. J'ai l'impression de toucher un pneu gonflé à bloc (c'est hyper tendu et inflammé là dessous, je le sens sous le doigt). Ca, c'est côté doigts. Côté sein, rien. C'est très étrange et assez angoissant comme non-sensation. Je pourrais me piquer avec une aiguille, je ne sentirais rien. Je n'aime pas du tout. Et biensûr, j'espère vraiment que tout va rentrer dans l'ordre.

Toute la zone colorée est devenue insensible :








mardi 28 juin 2016

J+3 : Visite de contrôle et sortie en concert :D

La 1ère visite de contrôle était prévue dès le début 3 jours après l'intervention.
J'ai réussi à me lever seule, ça fait mal sur le coup et pendant 1 minute puis ça passe.

J'ai pris un Über et je suis allée au cabinet de ma chirurgienne.
L'infirmière qui l'a assisté pendant l'opération était là et c'était drôle, on ne s'est pas reconnue, car on ne s'était vue qu'avec les charlottes sur la tête. Et moi, sans mes cheveux, je ne suis plus moi :D

Du coup, la chirurgienne est passé en coup de vente voir si tout allait bien, c'était le cas, et c'est surtout l'infirmière qui s'est occupé de moi pendant 10 minutes.

J'ai dit que je trouvais mes seins trop trop énormes. On m'a rassuré, ça allait beaucoup dégonfler. Beaucoup le premier mois, puis ensuite jusqu'à 6 mois, où on peut évaluer le volume définitif.

OUF !

En effet la peau est ultra ultra tendue surtout sur les côtés. Et c'est vraiment sur les côtés que je trouve ça trop gros et peu joli. En fait c'est surtout gonflé sur les côtés.

Elle m'a couvert les steristrips avec un sparadrap fin et beige pour faire plus beau et propre.
J'en ai profité pour changer le soutien gorge de maintien.

Lorsque le soutif est ouvert on imagine à quel point il faut serrer pour le fermer.
On voit bien que le dessous des seins est plus gonflé que le dessus, normal, c'est surtout là qu'a eu lieu le remodelage.



Vue de dessous, ça fait mère qui va allaiter le monde. Remus ! Romulus ! A table !



Des oedèmes (bleus, ou plutôt bleus jaunes...) sont apparus. C'est tout à fait normal. Il faut continuer les prises de granules d'arnica.


Je dois dire que je suis satisfaite de la forme et que c'est magique pour moi de voir ce nouveau profil.
Ca fait vraiment de voir la nouvelle position de mes aréoles.

Je suis pleine de sparadraps et de cicatrices dessous, mais je me sens déjà une nouvelle femme, d'une façon que je n'aurais pas soupçonné. Mon nouveau secret sera d'avoir des cicatrices péri-aréolaires et en T inversé. Et bien, c'est bien moins lourd que le secret de cacher des seins qui tombent. Et ça je ne m'y attendait pas aussi tôt.

Niveau douleurs, j'ai quelques fois les douleurs des incisions qui se font sentir, c'est assez vif mais supportable et ça ne dure jamais longtemps. C'est lorsqu'un mouvement les a fait bouger souvent.

Le soir j'avais des billets depuis longtemps pour un concert, j'y suis allée. Evidemment c'était un concert calme, assis et public calme. Mais les basses étaient fortes et je les sentais.
Mais tout s'est très bien passé. J'étais quand même soulagée de rentrer à la maison.

J'ai douché pour la première fois mes seins depuis l'opération. Ma chirurgienne m'a prescrit l'Huile Lavante Lipikar de La Roche-Posay. Effectivement ça a été très agréable, il n'y a pas plus doux et respectueux. Ca mousse vite et ça nettoie très bien.

Surtout pas de savon ou gel douche classique ! Et faire vite ! Je me suis laissée sécher seins nus sur le lit,  avec le ventilateur, histoire de ne pas remettre le soutien-gorge sur des sparadraps humides. Ca a séché très vite. Tout va bien.





lundi 27 juin 2016

J+2 : journée douloureuse

La deuxième jour après l'opération de ptose mammaire s'est démarqué.... aïe ouille zzzz... Pour résumer.

Déjà, j'ai dormi bien plus tard que mon homme. Puis je n'ai pas réussi à me lever du lit quand je me suis réveillée, je me suis assise plusieurs minutes au bord du lit, puis gros vertige, nausées, grosses sueurs immédiates, je me sentais partir, j'allais tomber dans les pommes... je le voyais venir, je connais cette sensation. J'appelle mon homme avec ma petite voix, il accourt, et je défais mon soutien-gorge de maintien pour respirer... Ca a été mieux illico, mais j'ai vraiment eu peur. 

Ca m'a semblé anormal. Je n'aime pas ces sensations fiévreuses imminentes que j'associe aux infections ou au rejet des prothèses. 

J'ai mangé au lit, très léger, puis finalement, j'y ai passé la journée, à dormir et somnoler. Mon corps avait besoin de récupérer. Je respectais cela. 

A 16h30, j'ai plus ou moins émergé, et je suis allée écrire un mail à ma chirurgienne en lui disant que ça n'allait pas. Je lui expliquais tout ce qui m'inquiétait :

- la non récupération
- la douleur intense au niveau des prothèses
- les vertiges / nausées
- une boursouflure sur le sein gauche
- le steri-strip autours de l'aréole qui commençait à gratter

Elle m'a répondu dans l'heure e m'a dit de ne pas m'inquiéter. Que les douleurs étaient vraiment normales, que ça irait mieux de jours en jours, et que la boursouflure faisait partie de l'oedème normal. Que je pouvais mettre un peu de Biseptine là ou ça grattait pas de crème ni d'alcool.

Et important : que l'anti-douleur Tramadol que je prenais était parfois mal toléré et causait des vertiges et nausées. 

Le Salaud ! Et oui, c'était lui qui m'a pourri la journée. Car lorsque je l'ai arrêté, tout est redevenu mieux. Je m'en suis tenue au Dalfagan et j'ai pu revivre !

J'ai passé une soirée à peu près normale, et j'ai redormi dans soucis toute la nuit. J'ai même réussi à me coucher et me lever seule dans la nuit pour aller aux toilettes, sans aide. Par contre, aïe les abdos, à force.

J'ai regardé un peu mes seins lorsque j'étais allongée, mais rien de plus que cette photo. 
J'ai mon RDV de contrôle demain, à 3 jours, et je préfère l'attendre.

Je me rends compte en voyant cette photo, que lorsque j'en voyais des similaires sur d'autres seins, ça me retournait un peu le ventre, mais qu'en fait, à vivre c'est bien moins gênant/dégoutant/douloureux que ce que l'on s'imagine !





Ptose mammaire J+1 : lendemain de l'opération

Je me suis réveillée vers 8h45. Une femme venait s'installer dans la chambre. Du coup on a un peu papoté. Elle venait pour une réduction mammaire. Les cicatrices et les suites post-opératoires sont les mêmes.

Devant mon triste petit déjeuner, j'attendais impatiemment qu'on vienne me libérer de mon corset-pansement serré à mort, qui m'empêchait de respirer.

"On a passé 4 heures sur vos seins, je me suis battue avec !"


C'est ce que me dit ma chirurgienne en entrant dans la chambre, avec un grand sourire (ouf). Elle m'explique que ça a été très complexe, que mes seins originaux étaient très durs à travailler et modeler. L'opération qui devait durer 2h30 a duré 4h. Mais que le résultat était fabuleux (à ce mot une partie virtuelle de moi se laisse tomber sur une gros coussin en satin en mode ouf !)

En 3 coups de ciseaux, elle fait sauter le corset, j'ai enfin pu respirer, quelle libération.
J'ai aussi vu mes seins, du dessus, j'ai fait "waw" !

C'était si propre et bien sculpté, je ne m'attendais pas à ça. On a immédiatement mis le soutien-gorge de maintien. Cool pas trop moche et un peu décolleté.


Je m'attendais à avoir avec dégoût des tétons sanguinolents (disons-le) et vraiment c'était tout clean tout propre. Un plus dû au pansement ultra serré de la nuit je pense.

Je devrai garder ce soutien-gorge de maintien jour et nuit pendant 3 semaines / 1 mois. C'est la phase de cicatrisation la plus importante. Plus les cicatrices sont comprimées, plus elles seront belles.
Et dans cette phase, les 10 premiers jours sont primordiaux : pas le droit à l'effort, pas de sac à main s'il n'est pas ultra léger, pas de porte à tirer trop lourde. De toute façon, ça fait mal aux pectoraux, donc dès que ça fait mal, c'est qu'il ne faut pas faire.

En effet, dans mon cas, les prothèses sont mis sous le pectoral, pour un rendu plus naturel.
C'est aussi plus douloureux en post-opératoire.

Au niveau des douleurs, on m'a prescrit du Tramadol et du Paracétamol que j'utilise en continu (pour ne pas laisser la douleur s'installer).

Ce qui fait mal :

La douleur que je ressens ce jour là n'est pas liée aux incisions mais à la présence des prothèses qui se font leur place dans les chairs. Quand je passe d'une position à l'autre, je sens leur mouvement de gravité et ouille ! Et ce malgré le soutif.
Les douleurs sont donc internes.
Quand je toussote ça fait mal. Je ne peux pas non plus prendre de très grandes inspirations encore.

L'état des seins :


Ils sont actuellement à l'état bionique-cosmique. Quand je m'allonge rien ne bouge, ce sont des montagnes qui tiennent en place, hyper dures ! :D

Lorsque je touche mon décolleté on a la dureté relative d'une aubergine !

Je n'ai pas du tout encore idée de la sensibilité des tétons (60% des femmes perdent leur sensibilité après l'opération, certaines la retrouve dans les 6 mois, d'autres jamais vraiment).



Ma chirurgienne m'a conseillé de mettre des cotons ronds sur les bouts de sein pour leur faire un petit endroit tout doux dans le soutien-gorge.





Voilà le rendu debout en soutien-gorge. Ils sont enormous, heureusement ça va dégonfler. Avant mon sein droit faisait un petit D, j'ai dit que je voulais un petit D. Là on est en mode pastèque prête à craquer. Il va falloir être patiente. Habillée j'ai l'air moins bien qu'avant, genre grande dame baraque avec des seins taille E bien rangés dans un soutif barricadé. Pas trop ma silhouette de rêve...


Mon homme est venu me chercher, il pensait me trouver alitée en train de gémir, je lui ai ouvert la porte, quasi prête et on a de suite été dans la salle de bain pour que je lui montre ! J'étais tellement contente, et lui aussi, il a sursauté de bonne surprise : "c'est clean ! Je m'attendais pas à ça".

Il faut dire que je l'avais préparé au pire, pour qu'il ne soit pas déçu... genre "tu sais, je vais sûrement avoir des Frankenstein à la place de seins, ça va couler jour et nuit pendant une semaine, etc"...

Bon en l'occurence ça a un tout petit peu coulé, mais dans le genre petite goutte dans le soutif, tout va bien.

Nous sommes rentrés à la maison. J'ai un peu bossé sur ordinateur. Puis le soir on s'est fait un film j'étais calée, hyper droite, dans le canapé, pour ne pas avoir trop mal, et ça a été.

Le coucher a été un peu dur : le passage à la position coucher, toujours difficile. Mais je me suis vite détendue. J'avais peur de ne pas réussir à dormir, moi qui dort toujours sur le côté ou dans des positions à la Marty McFly...  Mais curieusement, ça a été, je pense que mon corps ne demandait que ça.

J'ai fait quelques respirations de pranayama pour encourager mon corps et lui faire du bien. Il me l'a bien rendu comme toujours. J'ai très bien dormi.

Mon homme m'a fait quelques caresses sur le décolleté, et ça m'a beaucoup détendue.
J'ai été contente de voir que malgré ce qui se passait dans le soutien-gorge, mon envie sexuelle était toujours là. Moi qui craignait la perte totale de mojo...

Tout va bien.